lundi 3 avril 2017

Sequentia Legenda : un univers musical toujours en expansion…

Interview de Sequentia Legenda par Philippe Vallin

(Clair et Obscur, )



Interview de Sequentia Legenda par Philippe Vallin

Sequentia Legenda : un univers musical toujours en expansion…


Venu d’une planète bleue lointaine située aux confins de notre galaxie, Laurent Schieber (alias Sequentia Legenda) s’est révélé aux terriens que nous sommes il y a deux ans à peine, avec son excellent premier album intitulé Blue Dream. Depuis son atterrissage sur notre petite biosphère, ce passionné des synthétiseurs et de la musique électronique planante façon « Berlin School » n’a eu de cesse de nous faire voyager dans notre cosmos intérieur, en nous livrant du bien bel ouvrage, fortement influencé par le maître Klaus Schulze dont il est l’un des dignes héritiers. Rencontre et entretien avec ce compositeur passionné, dont le travail d’esthète se situe à mi-chemin entre tradition et modernité, au sein d’un genre musical qui semble bien loin d’avoir dit son dernier mot…


C&O : Bonjour Laurent. Tu sembles manipuler les synthétiseurs et autres séquenceurs depuis fort longtemps. Comment est née cette passion pour la musique électronique dite « Berlin School », et comment expliquer alors pourquoi Sequentia Legenda et son remarquable premier album Blue Dream ne se sont dévoilés au public qu’en 2015 ?



Sequentia Legenda : "Tout a débuté avec l’écoute de l’album Mirage de Klaus Schulze, lorsque j’avais une quinzaine d’années. Ce fut un véritable coup de foudre musical. C’est ainsi qu’est née ma passion pour la Berlin School. Dès lors, je me suis mis à jouer du synthétiseur. C’est dans l’arrière-boutique d’un magasin de musique de la ville que débutait mon apprentissage du solfège et du clavier. Bien vite, mon professeur se rendit compte de l’intérêt que je portais pour la synthèse sonore, et les cours de solfège laissèrent place alors à la découverte du synthétiseur. La chance de pouvoir tourner les potentiomètres d’un instrument mythique m’était offerte : il s’agissait du fameux Minimoog !

Les années s’écoulèrent avec l’acquisition d’un bon nombre d’instruments électroniques. Dans un premier temps, ce fut les synthétiseurs analogiques tels que le Korg PS3200, l’ARP Odyssey, le Crumar Multiman S, l’Oberheim Two Voice, le Korg MS20 et son séquenceur SQ10, le Polymoog, le vocoder Roland SVC-350. Avec l’arrivée du MIDI, je me séparais de tout cet arsenal analogique pour passer à l’ère du numérique avec mon premier logiciel de MAO tournant sur un Atari 1024 STF, accompagné de nouvelles machines telles que le DSS1 Korg, le TG77 Yamaha, le D110 Roland, le Microwave Waldorf, le K1M Kawai, le JD800 Roland.

Brièvement, j’avais été le clavier d’un petit groupe rock de la région, cependant, j’étais un musicien plutôt solitaire, s’exerçant dans la cave de mes parents. Je ne pouvais pas vraiment m’identifier à la musique dite « commerciale » des années 80. La musique planante était pour moi le chemin musical que je voulais suivre. C’est donc tout récemment que je me suis lancé dans le grand bain en présentant mon travail au grand jour, le partage était devenu une évidence. Je souhaitais montrer au public ma vision musicale et offrir une partie de moi-même au travers de mes compositions. Mon premier album Blue Dream fut bouclé fin 2014, après seize mois de labeur. Je suis une personne exigeante et cela explique en partie pourquoi mon premier disque mit autant de temps à voir le jour."




C&O : Ton oeuvre est souvent comparée à celle de Klaus Schulze, et pas forcément de manière péjorative d’ailleurs. Il est vrai qu’en écoutant Blue Dream, Vibrations, Au Revoir et Amira, il est difficile de ne pas sentir « flotter » la patte et le style du maître allemand, un peu comme une influence majeure qui te collerait à la peau. Que répondrais-tu à cela ? Et comment définirais-tu ta propre musique pour quelqu’un qui ne te connaît ni d’Ève ni d’Adam ?

Sequentia Legenda : "La comparaison avec Klaus Schulze revient souvent, ce qui n’est pas pour me déplaire. Klaus Schulze a été un précurseur avec une nouvelle approche musicale. J’apprécie son travail. Il est sans aucun doute une des figures emblématiques de la Berliner Schule, pour moi, il a été une véritable révélation. J’ai beaucoup écouté sa discographie de 1970 avec Irrlicht à 1988 avec En=trance.

Si je devais présenter ma musique, je dirais que c’est de la musique électronique, atmosphérique et planante. Une invitation au rêve, une ambiance propice à la méditation. Ce sont mes émotions, ma sensibilité qui transparaissent au travers de mes compositions, une partie de moi que je livre aux auditeurs."

Pour lire la suite de cet interview sur le site de Clair et Obscur c'est par ici.



Philippe Vallin nous a quitté le jeudi 27 octobre 2016 à l’âge de 46 ans.
Mes pensées vont vers lui et vers ses proches.

Philippe Vallin
Philippe Vallin
Repose en paix.






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